Ce texte a été publié initialement en 2012

Informations sur les films d’animations

Investissement publicitaire

L’investissement publicitaire pour les films d’animations au cinéma est de 2 millions d’euros par film. Les autres films provisionnent en général environ moins d’un million d’euros pour la publicité (sur le sol français bien entendu, sinon si on prend un blockbuster américain, ca peut dépasser plusieurs 100ènes de millions d’euros)

Copie et couverture en exploitation

Les films d’animations bénéficient en général d’une large couverture auprès des salles de cinéma avec une distribution de plus de 300 copies par film d’animation (Les Ghiblis par exemple, par contre les autres sont en général moins d’une 50ène). Pour les autres films, nous avons en général plus de 130 copies. (sauf blockbuster où on dépasse largement les 500-600 facilement, comme Un Monstre à Paris, film d’animation français par EuropaCorp, « tiré » à 700 copies)

Part sur le marché

Au niveau des chiffres d’affaires, des ventes ou des entrées, l’animation au cinéma progresse (+6,8%). Le marché de la vidéo physique aussi avec +12% (pourtant ce secteur est dévasté).

Source

Toutes les sources proviennent du rapport CNC sur le marché de l’animation en 2011

Informations sur le cinéma

Agréments CNC

En 2011, le CNC a délivré plus de 167 agréments pour des films français pour un coût total en production de plus 737M€. (ce qui représente une baisse de 32% par rapport à l’année précédente)

Les salles en France

Entre 2000 et 2010, le nombre de salles de cinéma a progressé : passant de plus de 5142 à 5470 salles.

Cependant, le nombre d’établissements a diminué, passant de 2172 à 2066. Ce qui veut dire qu’il y a eu concentration des salles (multiplexes). Element amusant : le nombre de fauteuil en France: 1.077.507 très précisément, pas un de moins ! (soit +20.000 en 10 ans)

Le prix d’une place de cinéma

Le prix par billet en France est entre 6,14 et 6,32€.

Malgré son prix parfois haut (+9€ dans certaines agglomérations) Il reste en dessous de l’indice d’inflation alors que les coûts par fauteuil (location, sécurité, gestion, …) ont explosés en 10 ans (+87%, passant de 1900€ à 3700€).

On se retrouve donc devant un dilemme pour l’exploitant entre la stagnation du prix du billet ce qui correspondra à une perte de revenu pour celui-ci. Ou bien une augmentation: mais pousser le curseur jusqu’à combien ? A ce niveau, on risque de se retrouver avec un ticket de cinéma au prix du marché japonais: 20€ environ.

En ce qui concerne la répartition d’un billet (à 7€):

  • Part nette exploitant avant impôts sur les sociétés: 2,88€
  • Droits musicaux (SACEM quoi), cotisation CNC, cotisation syndicale et redevance de programmation: 0,05€
  • Part distributeur: 2.93€
  • TSA (10,72%): 0,75€
  • TVA (5,5%): 0.39€

41% du prix du billet revient donc à l’exploitant.
42% pour le distributeur.

Soutien à la production

Le soutien de la part du CNC pour la production et la distribution a doublé en 15 ans, passant de 130M€ à 270M€.

La TSA et le retour de soutien aux exploitants

La TSA (la quote-part prélevé sur chaque billet pour le fond de soutien au cinéma, qui est de 10,72% par billet vendu) rapporte 120M€ au CNC.

Le retour de soutien (donc du CNC vers les exploitants) est de 57M€. Le fond est donc en bénéfice constant. Le retour étant en dessous des 50% depuis plusieurs années.

La publicité cinéma à la télévision

La FNCF (La fédération des exploitants) est favorable à la publicité cinéma à la télévision.

Rappel: A l’heure actuelle, la publicité cinéma à la télévision est interdite. Les publicitaires regorgent donc d’idées pour faire passer des publicités sur des films sur ce support. Au delà des promotions habituelles des protagonistes (acteurs, réalisateurs, …), on peut parler des apports externes sur un produit. Par exemple, une voiture à l’effigie d’un personnage de cinéma (Tintin, Lara Croft, etc…)

Les dépenses audiovisuelles chez les consommateurs

En 10 ans, les dépenses audiovisuelles d’un foyer progressent constamment :

  • Les abonnements: +1.000 M€
  • La redevance TV: +300 M€
  • Le Cinéma: +100 M€
  • VOD: +que dalle
  • La vidéo physique chute complètement: -600 M€

Les dépenses sur les supports physiques ont énormément chuté. Et la VOD n’a pas compensé le manque à gagner.

Les entrées salles suivant le statut social

Pour les entrées en salles de cinéma, les ouvriers sont les moins consommateurs, avec 3.9 entrées par an. Les cadres, les élèves et étudiants, eux, sont les plus gros consommateurs avec 5.8 entrées par an.

Un petit graphique fraîchement pompé

Le statut des exploitations

15% publics. 35% associations; 50% exploitations privées (UGC, CGR, EuroPalace, Kinépolis, MK2, Cinéville…)

Copies et coûts

Nombre de copie de film en 2008 était de 77.557, l’économie au passage au numérique sur le sol français serait donc de plus de 62 M€. Soit 112K€ d’économie pour les distributeurs

Le CNC et le cinéma numérique

Je n’étais jamais tombé sur l’alinéa 25 du texte pour la numérisation des salles de cinéma:

Les exploitants d’établissements de spectacles cinématographiques transmettent également au Centre national du cinéma et de l’image animée les données extraites des journaux de fonctionnement précités relatives à toutes les utilisations de leurs équipements de projection numérique.

Traduction : le CNC a donc une copie des logs d’exploitations de tous les serveurs de projection. Ils peuvent donc savoir que René a fait un test DCP à 2h du mat’, ou bien que Jean-Jacques a ouvert le shutter du projecteur à 9h17.

Fond de soutien cinéma

Le fond de soutien est alimenté par 3 tuyaux: les cinémas, les télévisions et la VOD :


Footnotes